*Rappelez-vous
Jules Verne…
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Notre parcours (plus
à l'Est après Xian, il y eut Luoyang, Shaolin et
Shanghai)
Mercredi 11 août 2004 :
Voyage Route de
Kashgar,
le 8 juillet
Ma
chère maman,
Enfin en voyage ! Laisse-moi te raconter un peu le début
de notre périple.
Le 5
juillet, nous nous sommes levés à 6h00 pour décoller de l'aéroport de
Shanghai à 10h20 (déjà 1h30 de retard…)
après que Laurent – qui fait les mêmes études qu'LN - nous a rejoint à
l'appartement. Après quelques turbulences de vol, nous atterrissons à 15h20 à
Urumqi, chef-lieu de l'immense province chinoise autonome du Xinjiang (trois
fois la superficie de
Kasghar,
premières impressions: enfin un peu de chaleur!
Le nom de cette ville (la plus occidentale de Chine) évoque encore aujourd'hui l'image d'une oasis perdue
aux confins du désert du Xinjiang, dernière étape chinoise de
A la
sortie de l'aéroport, en pleine nuit, première mini arnaque avec le taxi qui
nous transporte (non sans peine et discussion) à l'hôtel de notre choix, et
première colère d'LN. Il va falloir apprendre la tempérance… Chambre triple à
50 yuans par personne au Qiniwake Hôtel avec
douche chaude et TV, ainsi que la climatisation.
Kashgar: la mosquée
Id Kah
Lever
le lendemain avec le soleil (7h30, heure de Pékin) pour LN et moi. – Laurent
dort encore… Nous achetons dans la rue les fruits de région et de saison ici: des
abricots savoureux (1,5 yuan le kilo). Petit-déjeuner ouighour (c'est-à-dire
des musulmans du coin présents en majorité dans cette région): pain au sésame
et thé (1,5 yuan pour trois personnes) dans une petite échoppe typique au
milieu de vieux hommes à la noblesse dans la moustache. Cette échoppe est située dans une large rue
en terre battue où se dressent les étals d'un marché quotidien aux fruits,
légumes et animaux. Nous hésitons avant d'entrer : l'établissement est-il
réservé aux hommes ? Un sourire et quelques gestes échangés avec le "patron" qui, comme les gens
d'ici, ne pipent pas un mot de chinois (!), et nous sommes invités cordialement
à nous installer. Il est surpris et
honoré, je crois, de notre visite. La minuscule pièce est assez sombre malgré
les murs blancs et bleus clairs (l'ombre est chère ici), et pleine de mouches.
Petite balade,
puis sieste et tour de
Tour du Lac et
balade dans la ville moderne, visite de la mosquée Id Kah qui accueille les
fidèles depuis 1442 (pas d'église chrétienne ici…) et du bazar typique
alentour. Nous dînons en terrasse d'un
boui-boui de brochettes d'agneau, de riz frit et de nouilles (pour Laurent): 14
yuans pour trois. Partie de tarot. Animations du soir et de la nuit. Nous
flânons dans les ruelles étroites bordées de maisons de terre, où les marchés
débordent de soieries chatoyantes, de peaux de bêtes, de chapeaux locaux,
d'instruments de musique, de coutelas et de bijoux qui attirent notre regard.
Au coucher, je
me rends compte que les 36 photos prises en deux jours ont été faites sans
pellicule dans mon appareil. Quel c…!!
Le
lendemain, nous visitons le mausolée d'Abakh Hoja dans un endroit charmant de
l'oasis en lisière de la ville, et hésitons à revenir en carriole à ânes – le
taxi local. Nous rencontrons Claire, professeur d'anglais au Lycée français de
Pékin, qui fera le trajet jusqu'au lac Karakul avec nous (et partagera ainsi
les frais élevés: 200 yuans par personne en taxi local).
Voila
pour notre début de séjour! Demain nous partons donc vers ce lac, et nous nous
couchons tôt ce soir pour être en forme.
Je
t'embrasse.
PV
Dans les rues de
Kashgar, les visages et les attitudes ressemblent plus au Moyen Orient qu'à
Pourtant, l'immense
statue de Mao qui trône sur la place du Peuple nous rappelle que nous sommes
bien en territoire chinois…
Scènes de rue: petits
vendeurs d'ail et de pains frits
Scènes de rue:
coiffeur et joie des enfants aux habits colorés.
Scènes de rue:
marchands de légumes.
Vendeuse de boisson
glacée au lait. Laurent tente de
marchander une chemise traditionnelle ouighoure…
Balade dans les
rues, puis repos à la fraîcheur ombragée du lac.
Nous déambulons dans
les dédales de la "casbah": les enfants sont très présents.
Puis c'est la visite
du mausolée d'Abakh Hoja.
Un thé et des fruits
frais devant les danseuses locales.
Jeux de cartes dans
un parc public.
Premier petit-déjeuner ouighour
Four à petits pains
locaux
Kashgar, le 11 juillet
Camp de
yourtes au Lac Karakul
Cher papy Robert,
ce matin, nous
avons quitté les faubourgs de Kashgar dés 9h00 pour trois heures de route vers
le lac Karakul. Notre chauffeur-guide est Hassan qui parle ouighour, un peu
chinois. Avec lui, nous sommes donc cinq. Après un petit déjeuner rapide au John's Café (repère de routards signalé
dans tous les guides, et unique lieu
dans son genre à Kashgar), nous traversons l'oasis très verte, puis une
zone de désert rocailleux, et déjà nous grimpons en direction de ces somptueux
sommets enneigés du Pamir (
Un
poste de contrôle chinois Han, et au sommet des gorges s'étend un vaste plateau
humide encerclé de dunes de sable. Puis nous touchons enfin au lac. L'altitude
nous fait un peu tourner la tête. Là, nous évitons le piège pour touristes et
nous dirigeons grâce à Hassan vers le petit village nomade de yourtes. Nous
sommes accueillis à prendre du pain local avec du yaourt de yack dans une
yourte somptueuse et colorée. C'est magnifique! Dehors, la montagne s'élève
très au-delà de la verte plaine marécageuse
(et moustiqueuse!) du lac aux eaux bleues et vertes de jade. Les
autochtones sont d'une beauté étonnante, surtout les plus jeunes aux visages
brûlés par le soleil d'altitude. Les chapeaux traditionnels sont surprenants et
magnifiques. PV en achète un que je trouve super (30 yuans), alors que les
habitants nous présentent leur verroterie comme les premiers amérindiens à
Christophe Colomb. Sans doute les ancêtres kirghizes ont-ils procédé au même
cérémonial avec Marco Polo!
Les
jeunes tentent de nous négocier très cher un tour du lac à cheval. Nous
refusons le prix, et le marchandage cesse net, le temps d'aller marcher un peu
vers le lac, poursuivi par deux petits gamins adorables qui veulent tout
échanger avec nous, et cueillent des fleurs pour Claire et moi! A notre retour
au campement, les chevaux sont là et le tour du lac nous est proposé pour le
prix que nous avions demandé (10 yuans par heure et par cheval). L'adulte
kirghize (le chef du camp?) qui nous avait accueilli en chinois, anglais, et
quelques mots de français appris au contact de quelques alpinistes de passage
dans la région, et qui avait laissé les jeunes négocier seuls leur tour à
cheval, rit dans sa petite moustache et derrière ses lunettes aux verres très
noirs.
Nous
remarquons qu'ici, les kirghizes qui vivent suivant la tradition ancestrale ne
refusent pas pour autant la modernité. Si celle-ci se fait discrète, et
proportionnelle à leurs moyens économiques, notons la voiture et le panneau
solaire pour alimenter le camp en électricité….
Trois
heures de balade à cheval donc, en toute liberté, en pleine nature et sous le
ciel d’où la brume s'est dégagée. Le soleil "cogne", et PV et moi,
ayant monté imprudemment en simple short, avons les cuisses et mollets brûlés
au deuxième degré.
Dîner
dans la yourte avec Hassan: nous lui apprenons à jouer au tarot dont les cartes,
de formes et de symboles inhabituels, l'intriguent. Malheureusement, nous ne
pouvons dormir dans le campement de yourtes, les autorités chinoises semblant
ne pas le permettre et contrôler régulièrement : l'autorité du comité central
de Pékin marque bien sa présence jusque sur ces minorités et leurs coutumes
ancestrales d'hospitalité… Nous nous replions sur l'"hôtel"
touristique tenu par des hans; là le prix est ridiculement rédhibitoire, et le
simili de yourte proposé est d'une insultante saleté pour nous et la symbolique
kirghize. Après quelques négociations sympathiques mais sans réel résultat eut
égard â l'état de la yourte proposée, nous décidons (avec l'accord de Hassan)
de changer notre programme en rentrant le soir même à Kashgar. Hassan, comme à l'aller, fonce sur la route
tortueuse des montagnes, engageant une course avec le soleil couchant. Arrivés,
nous quittons Hassan et Claire: chacun poursuit sa route, elle vers le Sud,
nous bientôt vers l'Est et Turpan d’où elle vient.
Le 9
juillet au matin, réveil en douceur (en cette fête de toutes les Amandine, y
a-t-il un lien ?): le ciel nuageux semble nous
placer sous de mauvais auspices. Gros pépin de santé à l'horizon; notre
épopée à cheval a laissé des traces. PV a des frissons, mal partout, ses mains
et avant-bras engourdis. Le médecin est appelé : fièvre carabinée, piqûre dans
la fesse, compresses fraîches et mise sous perfusion dans la chambre d'hôtel
pendant cinq heures. Je sens monter le même problème: piqûre dans la fesse et
médicaments. Le soir, PV a l'air d'aller mieux, mais mon état ne s'améliore
pas.
Nuit
difficile pour tous les trois (Laurent, solidaire, nous a rejoint dans nos
déboires!): indispositions intestinales, maux de tête, difficultés à dormir,
fièvre, nausées,…
Au matin,
Laurent se lève avec un sérieux mal de crâne et des vertiges. Je reste fébrile
mais vais mieux vers 11h00; PV a encore 38,5 degrés de température buccale –
Laurent est désormais sous perfusion itou… Repos, légers déjeuner et dîner (bol
de riz blanc per tutti et Coca cola). Minuscule balade le soir.
Le 11
juillet au matin, tout le monde va mieux.
Quel début d'aventure ! Quelles frayeurs ! Un grand merci à Laurent qui
a su garder sa santé (au moins au début !), et user de son meilleur chinois
pour nous sortir de ce coup "dur-dur"! Nous avons payé cash notre
inconscience…
Petit-déjeuner,
balade au fameux marché du dimanche où les habitants des alentours affluent par
milliers: le "bazar le plus étonnant d'Asie" proclament les guides!
Fort décevant pour nous (a-t-on raté l'essentiel ? Pas de chevaux sauvages
qu'essaient des hommes devant vous, mais rien que du très banal pour qui
connaît les marchés chinois…).
Ensuite, départ
vers la gare où le train de nuit pour Turpan nous attend. Nous appréhendons un
peu ce premier long voyage ferroviaire: va-t-on pouvoir dormir ? Les chinois
vont-ils fumer, cracher, éructer,… toute la nuit ? Et les sanitaires ? Nous
sommes rassurés dés notre premier pas dans le wagon: "couchette dure"
très propre pour chacun dans un compartiment de six. Les sanitaires sont
corrects (c'est-à-dire propres pour
La nuit est
donc calme, et si quelques odeurs de pieds, d'urine et de défécations m'ont
tout de même fait mal dormir, Laurent et PV se réveillent en pleine forme avec
la musique chinoise dans le haut parleur du petit matin.
Je
t'embrasse.
Hélène
Hassan, notre chauffeur. Laurent, LN et
Claire rencontrée à Kashgar.
Promenade dans la
plaine du lac Karakul : deux petits kirghizes nous suivent…
…et cueillent des
fleurs pour LN et Claire.
Quatre heures de
balade à cheval autour du lac.
PV
a cheval tel John Wayne… et LN à coté de sa monture colorée dans ce décor
magnifique
Les yourtes au décor
intérieur superbe, et visages brûlé s par le soleil.
Les
habitants nous présentent leur marchandise ; PV achète ce chapeau typique. Le train :
compartiment-couchette.
Surprise : le train
couchette chinois est un bonheur!!
9 juillet 2004 :
nous payons "cash" notre inconscience…
Dunhuang, le 16 juillet
L'oasis très verte
et riche en raisin de Turpan
Ma chère petite Charlotte,
Je pense
bien à toi en cette veille de ta fête!
Mes
compagnons de voyage et moi-même sommes arrivés le 12 juillet vers 14h à la
gare qui dessert la ville-oasis de Turpan, convertie à l'Islam au VIIIéme siècle après avoir été un
important centre bouddhique. Un trajet en car nous sépare encore de l'ombre
sous les treilles tant vantées de cette région célèbre pour ses raisins et
important producteur de vin. Nous sommes un peu remis de la fatigue des
épreuves précédentes: ce début de
voyage, vois-tu, a été plus éprouvant que réellement plaisant : coups de
soleil, insolations, perfusions, diarrhées, 20 heures de train, 1h30 de car, et
44 degrés à notre arrivée à Turpan!
Notre hôtel est
correct (100 yuans la double). Un peu "décalés", nous déjeunons de
nouilles vers 17h00 et dînons de fruits vers 22h00.
Le
lendemain matin, jour de
Le soir,
LN et moi tentons une promenade en vélos loués dans l'oasis: guère plus de 1h15
(la chaleur n'a point baissé).
Spectacles de danses folkloriques après dîner : je
m'élance sur la piste pour soulager un peu un anglais en plein martyre!
Le
lendemain, nous passons une journée à ne rien faire, en attendant le train du
soir pour quitter cette fournaise.
Train de
nuit à 22h15 : les couchettes sont parfaites et le compartiment très propre et
agréable. Dans le hall de gare envahi par les chinois qui attendent comme nous
l'accès au quai, nous entonnons une Marseillaise à pleins poumons en ce 14
juillet national… Rires et sourires – certains chinois reconnaissant l'air
"révolutionnaire"!
Très
bonne nuit dans ce train qui nous fait quitter cette rude région ingrate du
Xinjiang. Arrivée de bonne heure à la gare de Dunhuang. 2h30 de car avant la
ville même en plein désert. Celle-ci se dresse au milieu de verdoyants champs
cultivés au sein d'un paysage plat et désertique. La région surprend par sa
beauté insolite, en particulier la nuit lorsque le ciel s'emplit d'étoiles.
Hôtel sympa
et propre (100 yuans la double), pour LN et moi. Laurent quant à lui a préféré
les chambres moins chères en dortoir. 35 degrés ici, la température la plus
agréable depuis notre départ!
Déjeuner et petit tour du centre-ville.
Le soir,
location de vélos et randonnée vers les dunes du lac du croissant de lune: très
impressionnant grâce ou malgré le vent magistral qui nous accueille là-bas.
Imagine un très grand bac â sable où jouer!
Très bon dîner dans un petit restaurant du Sichuan.
LN et PV dans les
fameuses dunes aux portes de Dunhuang!
Le 15
juillet, nous nous levons de bonne heure pour attraper le car qui nous emmène
visiter les grottes Mogao, au milieu des dunes de sable, l'un des trois sites
de Chine représentatif du splendide art bouddhique. Là, l'endroit est superbe,
et quelques grottes sont vraiment très belles (nous ne verrons pas la grotte
465, renfermant des œuvres tantriques d'un caractère sexuel explicite, jugées
trop osées pour être montrées au public – mais néanmoins visibles à quiconque
présentera 270 yuans!). Puis retour à Dunhuang, déjeuner dans un bon restaurant
Hue, sieste, balade dans la ville, internet café. Il y a plein de petits
chinois et de petites chinoises de ton age qui se promènent dans de très jolies
robes et avec des rubans de couleurs dans les cheveux.
Soirée
festive inoubliable dans un endroit où sont alignées en plein air une multitude de chaises longues
autour de petites tables où chacun consomme des brochettes de viande ("chi
chi kebabs"), nouilles, hamburgers, … et des litres de bière locale. La
serveuse attitrée de notre table est sympathique mais essaye de nous faire payer
la bière à un tarif pour "étranger". Le prix nous semble si cher que
cela nous met la "puce à l'oreille". Après s'être renseignés auprès
des clients chinois des tables voisines, et après des parlementassions un peu
longues avec la serveuse qui avait du coup "perdu la face", nous
obtenons le tarif normal. Du coup, nous buvons à gogo, trinquons avec les
voisins, et je fais un "concours" d'alcoolique avec un gros voisin
chinois sympathique : j'ai perdu d'avance! Des jeunes chanteurs chinois
viennent proposer des sérénades, guitare et ampli à la main: un instant, nous
ressentons une brise de Dolce Vita italienne nous envahir d'émotions…
Le 17
juillet au matin, le lever est un peu tardif (9h30). Petit déjeuner au John's Café , puis nous louons des vélos
pour la journée pour nous promener dans l'oasis brûlante. Petit pic nique
improvisé pour LN et moi dans enfin un peu de "verdure"! Puis je vais
chez le coiffeur (5 yuans) et départ pour 2h30 de bus vers la gare, et 13
heures de train couchettes vers Lanzhou.
Je
t'embrasse fort, et embrasse aussi tes petits frères et ton papa et ta maman.
Ton
parrain.
Danses folkloriques pour PV et un anglais…
Visages magnifiques dans
la dureté du climat.
Petits marchands.
Les
jeunes se baignent dans le ruisseau douteux qui traverse l'oasis. Pastèques en stock
!
Laurent achète un
couvre-chef ouighour. Puis nous allons faire
la fête autour de plusieurs bières…
Laurent et LN visitent les ruines de
Gaochang. LN
et PV au marché du dimanche de Kashgar.
Le désert : les dunes
de sable de Dunhuang.
Vent et sable dans
cette immensité que traversent les caravanes de chameaux. Ce serait de cette
région, celle du désert du Taklamakan (littéralement "d’où on ne revient
pas"), que sont originaires ces animaux â deux bosses.
Xiahe, le 22 juillet
Moine en prière sur
les hauteurs de Xiahe.
Mon cher Theo,
A
Lanzhou, trois millions d'habitants et
Nous
nous dirigeons vers la gare routière pour prendre les billets de car du
lendemain vers Xiahe. Balade, dîner correct et cinéma. Le dernier film de Zhang
Yimou (plus célèbre réalisateur chinois vivant) est une merveille (15 yuans la
place tarif étudiant/lao she)!!
Le matin
du 19 nous nous levons vers 6h30 et quittons l'hôtel sans regret .Le trajet de
six heures de car vers Xiahe est éprouvant: route HORRIBLE de trous, de bosses,
de poussière, de virages, … avec une seule pause pipi – même pas pour déjeuner!
Mais
CA VAUT LE COUP !!!! Xiahe est une petite ville extraordinaire dans la montagne
(
Petit hôtel à
la chambre tibétaine sympa pour PV et moi (négociée 30 yuans par personne), et
dortoir (20 yuans) pour Laurent dans le même Labuleng Binguan. [Une
curiosité: les oreillers ne sont pas en plume ni en synthétique, mais en son !]
Déjeuner
vers 14h30. La ville fourmille de moines en robes pourpres et de villageois
très colorés forts ressemblants à des péruviens ou boliviens! Balade dans le
magnifique monastère où les gens sont très souriants et pieux. Un chemin de pèlerinage de trois kilomètres,
bordé de 1174 moulins à prières et de sanctuaires bouddhiques, entoure le
monastère. Plus de quarante temples,
plus modestes et dépendant de Labuleng Si, parsèment les montagnes
environnantes. Il n'y a presque aucun touriste!! Déambuler avec les pèlerins et les moines
dans le dédale de ruelles qui courent au travers de ce vaste monastère nous
transporte littéralement dans un autre monde. LE PARADIS
SUR TERRE !
Nous dînons de
cuisine locale à l'Everest Café.
A
notre premier réveil tibétain, les toilettes sont bouchées, et je me douche à
l'eau froide… la routine! Promenade dans le monastère et la ville tibétaine.
Achats de bijoux de l'artisanat local (deux colliers pour 50 yuans) et tissu
(coton rose-fushia monastique à 32 yuans les quatre mètres; ruban-ceinture
coloré à 10 yuans les
Dîner tibétain
en terrasse : viande de yak, légumes et yaourt au lait de yak. Laurent
lâche:"Moi, la nature ça me gonfle. J'aime les sites!"
En
pleine nuit, un ostrogoth (ça n'est pas sa nationalité…) frappe et tambourine à
notre porte. Il nous réveille. Il insiste. PV somnole. Je hurle mon cri de la
mort: le silence revient jusqu'au matin.
En ce
21 juillet, Laurent nous quitte (lâcheur!) : il prend le bus de 8h30 vers le
Sud, Langmusi, la région du Sichuan et l'importante ville de Chengdu. Bon
voyage (et bon courage en car au milieu des inondations!)
Randonnée
en montagne pour PV et moi de 9h30 à 14h30. Nature, nature, nature. Yaks,
marmottes, oiseaux et… mouches! La flore est superbe: minuscules orchidées
sauvages roses, jaunes, noires,… Nous empruntons un chemin qui part de Xiahe
par la vallée, puis coupons à travers "champs" pour grimper en haut
du massif qui se présente à nous et qui doit culminer à plus de 3000 mètres.
L'ascension est rude ("la montagne se mérite"!) mais belle et
ensoleillée. J'ai du mal à respirer et ne reprends pas l'ascension après la
halte pique nique aux 3/4 de l'escalade. PV monte jusqu'au pic du sommet d’où
la vue est superbe sur Xiahe et les alentours. Il poursuit un peu la route sur
le chemin de crête pour approcher les "totems" bouddhistes placés sur
un pic voisin. Puis il redescend vite me retrouver alors que je me bats à
grands cris avec les mouches. Descente rude après l'ascension. Mes hurlements
contre les insectes résonnent en échos dans toute la montagne (PV affirme qu'ils
ont été entendus jusqu'en Iran, l'idiot…) Lors d'une halte, PV pose mal le sac
à dos qui dégringole cent mètres plus bas dans les rochers (l'appareil photo
enroulé dans une couverture s'en sort miraculeusement indemne). Retour enfin à
Xiahe. Eau fraîche. Fruits au marché. Nouilles pratiques à l'hôtel pour moi,…
et repos! Les chaussures de marche
achetées au surplus militaire de Pékin tiennent bien le coup!
Développement
d'une pellicule photo pour voir ce que ça donne : le développement à l'air bon,
mais le tirage est une horreur digne des pires tirages soviétiques des années
1970 ! Dîner en terrasse avec vue sur le monastère, soleil couchant (27 yuans
pour deux).
Soirée TV cool
â l'hôtel, puis lessive (au savon de Marseille) avant un dodo bien mérité!
Le
lendemain matin est nuageux. Nous flânons dans la ville en mitraillant de
photos. Pause sur les marches auprès des gens : contacts intéressants,
amusants, émouvants. Véritable microcosme, Xiahe accueille une population
composée des trois principaux groupes ethniques de la région du Gansu, à savoir
50% de Tibétains, 40% de Han (principale ethnie chinoise: le chinois-chinois,
quoi!), et 10% de Hui (les chinois musulmans). Déjeuner au Snowland Restaurant, bon et pas cher (21 yuans pour deux). Ambiance
sympa. Sieste à l'hôtel. Promenade en montagne de 15h15 à 17h45: nous
traversons un hameau magnifiquement typique, gardé par des chiens pas plus
grands que feu Prout, mais méchants et en liberté, qui ne nous lâchent les
basques que lorsqu'une meute de petits enfants leurs jettent des pierres. Nous
échangeons avec ces petits gavroches tibétains, qui finissent par nous diriger
vers un chemin de traverse pour atteindre le sommet voisin. Sur le chemin, nous
croisons moutons, oiseaux de proie, fleurs et fraises "des bois".
De retour en
ville, nous achetons une veste traditionnelle (275 yuans après négociation) et
un sac en toile orange de moine pour 20 yuans (si tu étais aussi vieux que PV ou
mieux, que tante Sylvie, tu te souviendrais du sac à dos que promenait David
Carradine dans la série télé Kung Fu…).
Dîner dans un petit restau tibétain en terrasse assez bon (25 yuans) : aucun
personnel ne parle chinois – ni anglais bien sur. Ambiance détendue et
sympathique jusqu'au coucher.
Lorsque nous
nous endormons, les orages de montagne déchirent le ciel.
Gros
bisous.
Ta
plus grande sœur, qui t'aime.
Balade en montagne et
rencontre de jeunes enfants très affectueux.
Moinillon jouant au foot dans les rues du
monastère. Nouveaux paysages, nouveaux visages.
Moines en corvée, et
fidèles en prière. Paysans.
Moines et tibétaine.
Champs autour de
Xiahe encaissée entre les montagnes.
Moinillons au foot,
et vieux moines en discussions à la fraîcheur d'un arbre.
Xiahe, 25 juillet
Chers
Joël, Elizabeth, David,
Notre
séjour dans l'admirable village-monastére de Xiahe se poursuit : nous avons
décidé d'y rester quelques jours de plus après que Laurent, notre compagnon de
voyage, nous a quitté.
En
débutant notre journée à l'Everest Café où il y a toujours autant d'occidentaux qui
viennent y trouver un petit-déjeuner à "l'occidentale" (routards de
tous bords qui reviennent ou vont au Tibet, motards allemands en vadrouilles –
salut Philippe tonton-biker ! -, groupes organisés français, amoureux
britanniques, ou familles australiennes), nous constatons que la météo a viré
au nuageux/pluvieux.
Le
matin je vais faire une courte balade dans les ruelles du quartier musulman, alors qu'LN a rejoint l'hôtel pour
un peu de lecture romanesque. La mosquée est, ici comme dans tout l'ouest de
Balade
dans le monastère où l'ambiance est vraiment à part: les gens sont à la fois
discrets et souriants, refusant d'être pris par les touristes pour des bêtes
curieuses, mais se prêtant volontiers à l'exercice des photos pour peu que vous
ayez échangés un sourire! Un peuple bouddhiste très pratiquant dont la ferveur
est visible et émouvante : toutes ces femmes souvent âgées qui descendent
chaque jour de la montagne ou montent de la campagne pour faire le tour du
monastère en pèlerinage quotidien, actionnant avec vigueur les moulins à
prière. Ces mêmes paysans qui se réjouissent – mi heureux, mi amusés – lorsque
nous nous inclinons respectueusement devant un Bouddha ou tournons les moulins
à prière à leur suite! Vous imaginez combien cette ambiance m'a rappelé
l'instant très émouvant de prière partagé avec vos amis musulmans à Dedougou, dans
votre jardin, avec l'Equipe Media…
Nous
déjeunons à l'Himalaya Restaurant
d'une bonne cuisine tibétaine au milieu des moines qui prennent un thé et
discutent joyeusement (40 yuans pour deux), puis retournons faire une petite
sieste à l'hôtel.
En
milieu d'après-midi nous sortons "faire des achats" de souvenirs,
mais la "fièvre acheteuse" n'est pas là. Nous acquérons cependant une
peinture bouddhique (réalisée par un moine du monastère dont le marchand nous
montre une photo). Le marchand, très sympathique, nous a baissé le prix au
maximum: 250 yuans.
Le
soir, dîner au restaurant musulman Da Pan
Ji bien bon (35 yuans), puis retour à l'hôtel où la télévision ne marche pas (à cause de
l'orage?) Lectures, coucher.
En
Sieste à
l'hôtel:" Dors deux heures comme hier, me dit LN , ça me fait des
vacances" (No comment).
A 16h15,
direction la gare routière pour acheter
les billets de car du lendemain direction Lanzhou, puis internet café
(2,5 yuan de l'heure au fin fond d'une vallée perdue de l'ouest de
Enfin
nous retrouvons le goût des achats avant notre départ : manteau tibétain pour
LN avec ceinture rouge et tablier bleu (le tout négocié à 150 yuans), avec
lequel elle fait fureur dans la rue – la charmante vendeuse et sa mère ayant
insisté pour qu'LN porte le manteau immédiatement. Chapeau aussi (15 yuans)
pour compléter le costume traditionnel. Petits souvenirs : bourses et portefeuilles
tibétains. Les masques traditionnels qui sont aussi vendus ne sont pas sans
rappeler ceux africains. Avez-vous toujours celui, immense et magnifique, que
vous aviez remporté dans vos valises ?
Au
matin de
Petit-déjeuner
rapide et départ pour la gare routière en moto-taxi, où notre car pour la
prochaine étape nous attend. Trajet pénible sur une route archi défoncée, avec
arrêt â mi-chemin pour changer l'amortisseur
arrière gauche (le chauffeur annonce sans complexe :"pause
déjeuner"!) – encore un clin d'œil au Burkina…
De
retour à Lanzhou, nous craquons et nous précipitons au KFC, faute de Mc Donald…
Nous comprenons pourquoi ce Fleuve jaune qui traverse
20h30
: nous prenons le train. Un bol de nouilles pratiques comme repas, puis dodo
dans les couchettes du haut, près de la climatisation et du haut-parleur… En
route vers Xian!
Je pense à vous en écrivant ces lignes dans ma couchette,
et vous embrasse tous trois.
PV
Costumes extrêmement
colorés.
LN en costume local,
complimentée par une passante.
Assis sur le
trottoir, nous faisons des rencontres magiques: habitants, moines, et
mendiants.
LN en costume local,
pose avec trois gamins amusés.
Cordonnier de
rue, passants et joueurs de go.
"Les chinois
chauves, ce sont des moines" LN (sic)
LN devant les
superbes moulins à prière.
Cérémonie tibétaine,
rencontre d'un instant, et PV lors d'une balade en montagne
Moinillon ayant
accepté de poser pour Laurent dans un champ de colza (droits réservés).
PV et les superbes
monuments tibétains du monastère.
Champs en culture,
et moulins à prière.
Xian, 27 juillet
L'armée des soldats
enterrée de terre cuite.
Bien cher s Laura, Jérôme, Alizée,
Nous roulions
dans ces magnifiques trains couchettes chinois à travers la province du Shaanxi
où les premières traces d'habitation humaine
remontent au néolithique, il y a 6000 ans (quand les tribus chinoises
primitives installèrent leurs villages dans les plaines fertiles et
luxuriantes), lorsque, à 5h40, la contrôleuse nous réveille : nous arrivons à
destination dans une demi-heure. Ah! la brave femme : nous sortir du sommeil
par ce doux nom de Xian. Peuplée aujourd'hui de sept millions d'habitants, Xian
rivalisa autrefois avec Rome et plus tard Constantinople pour le titre de
"plus grande cité du monde". La dynastie légendaire des Zhou bâtit sa
capitale en ces lieux mêmes.
A la
gare, nous filons aux guichets suivant une technique désormais bien rôdée (je
m'adresse à la préposée, PV porte les sacs…chacun son boulot!) pour acheter des
billets couchettes pour le lendemain soir
en direction de notre prochaine étape. Nous les obtenons sans peine.
Taxi jusqu'à l'hôtel Victory dont les guides touristiques
nous disent du bien. Nous y trouvons une chambre sans charme mais tout confort, et la plus propre depuis
le début de notre périple (150 yuans). Repos rapide devant
Direction
en taxi vers le musée historique de Xian. Intéressant. Déjeuner dans un
restaurant très bon (45 yuans) tout près du musée. Là, nous surprenons et
gênons un peu le personnel en donnant une partie de notre repas à un mendiant
qui nous regarde manger à travers la vitrine. Retour en taxi à l'hôtel. [En sortant du restaurant, le mendiant qui
s'est installé plus loin sous un arbre, nous salue joyeusement].
Musée
de
Le 27
juillet, nous profitons de la formidable librairie internationale pour
effectuer quelques achats. Enfin, départ de l'hôtel à 11h00 en bus en direction
de la célèbre armée enterrée des soldats de terre cuite, aussi fameuse que
A la
sortie du site et avant de reprendre un bus-retour, nous sommes effarés par ce
que nous observons ; pourtant habitués au sauvage "business" chinois
et à la valse des prix et négociations indispensables qu'elle suppose en
habitant à Shanghai, nous constatons éberlués :
-
les prix des très belles copies artisanales en terre cuite des fameux soldats
dans les vitrines des musées: de 3000 à 10000 yuans (rappelons que le salaire
annuel d'un paysan chinois est de 500 yuans, et celui mensuel d'un chinois
moyen est de 1000 yuans) ! A ce stade, même pour nous, pas de souvenir possible
de Terra Cotta.
-
à la sortie, nous parcourons les interminables étalages de souvenirs de plus ou
moins bons goût et qualité. Approchant à peine, nous sommes harcelés par des
marchands (là, nous avons l'habitude!) qui nous proposent diverses copies des
soldats à des prix plus que dérisoires (5 yuans le coffret), et qui baissent
leurs prix sans même que nous négociions jusqu'à 1 yuan (comment faire moins ? Le
grand écart avec les copies officielles du musée!). Cette différence
surréaliste nous affole autant que nous amuse.
Nous finissons par négocier – si facilement! - un soldat de
Train
de nuit à 20h30 pour Luoyang. A la gare nous croisons des jeunes français qui
n'arrivent pas à obtenir des billets de train : les préposés ne veulent
pas leur en vendre – ils ne parlent pas
chinois. Pressés, nous ne pouvons malheureusement pas les aider.
Adieu Xian,
très agréable surprise sur notre périple!
Je vous embrasse tous les trois.
Votre
sino-cousine.
Shaolin, 29 juillet
Spectacle des moines
Shaolin
Très chère Perrine,
Nous avons quitté Xian ravis et avec l'envie d'y revenir. Le
train couchette devient notre seconde maison, et nous y dormons si bien, qu'à
deux heures du matin la préposée de notre wagon nous réveille en sursaut : nous
avons raté notre gare d'arrivée - elle a oublié de nous réveiller à temps comme
cela se fait en Chine, et nous pensions le trajet plus long! Branle-bas de
combat : encore dans les brumes du sommeil, je suis déjà opérationnelle en
chinois. La préposée ne cesse de s'excuser platement et propose de nous faire
descendre à la prochaine (et sinistre et inconnue) station. PV hirsute et aux
petits yeux saisit en un éclair ses papiers et cartes, et demande si nous avons
déjà atteints la ville de Zhengzhou. Non! Alors nous descendrons là, où nous
prendrons un car direct pour le temple de Shaolin, notre destination finale. Ca
marche, mais il faut payer un (fort) supplément…
Nous
descendons donc du train à la gare de Zhengzhou un peu avant trois heures du
matin. Là, la ville est endormie, surtout les nombreux chinois allongés par terre sur le parvis de la gare. Nous attendons
au milieu d'eux le lever du soleil. Nous prenons un café (bof) et un jus
d'orange (bof bof) dans un fast food chinois. Enfin, à 6h30, nous achetons deux
billets de car pour Shaolin que nous atteignons vers 9h00 après quelques haltes
touristiques dans des temples sur la route (un guide chinois assure les
visites) ; notamment le très beau cadre de
Shaolin en
revanche est très très très décevant :
-
comme nous l'avait dit Arnaud, jeune professeur d'histoire à l'Ecole française
de Shanghai, Shaolin Se est très
touristique;
-
à notre passage, le temple était totalement (mais alors TOTALEMENT! !) en
travaux;
-
on ne voit aucun moine;
-
si le cadre montagneux est beau, il n'y a aucune infrastructure pour retenir
les touristes qui, à la chinoise, ne font que passer ici très vite avec un tour operator;
-
même le spectacle des élèves de Shaolin est un peu décevant…
Ainsi, loin de
notre projet de passer une petite semaine sur place, dans la
"capitale" des arts martiaux traditionnels perpétués par les moines
bouddhistes, insatisfaits des "hôtels"/chambres chez l'habitant
visitées à l'accueil sympathique mais aux sanitaires infects, nous faisons
preuve d'un pragmatisme forcé et reprenons l'après-midi même un car pour la ville étape de Luoyang (celle que nous
avions ratée dans le train), où une pluie orageuse nous accueille. Le premier
hôtel trouvé vers 18h00 est le bon : Taixang Hôtel (188 yuans négociés 150 pour une double plus que correcte). Trempés,
fatigués, affamés, et déçus, nous nous affalons face à
En ce
29 juillet, nous nous levons vers 8h00. Nous filons en taxi prendre un
petit-déjeuner occidental REMARQUABLE à l'Hôtel
Peony (58 yuans pour deux). Achat des billets de train retour pour
Shanghai. Départ de l'hôtel. Balade dans la moiteur peu supportable de la
ville. Comme à Xian et Shaolin, Luoyang semble envahit de libellules! En
promenade, nous tombons sur la devanture d'un magasin Pierre Cardin où je suis
en photo : toujours vedette (tu
parles!!) jusqu'au fin fond de
Au retour, nous
prenons nos bagages laissés à l'hôtel, dînons dans un restaurant archi-chinois
– et donc extrêmement populaire et sympathique! Train couchette à 21h58, d’où
j'écris ces quelques lignes.
Avec
toute mon affection.
Hélène.
Quelques Bouddha des
grottes de Longmen, et moines Shaolin.
Moines en
démonstration pour la télé chinoise, et montagnes autour du temple de Shaolin.
Un vieil homme
propose à LN de recoudre la semelle de ses sandales en plein temple : ce sera
fait pour 5 yuans.
LN devant une vitrine
Pierre Cardin où elle est en affiche à Luoyang , et sculpture représentant des
arts martiaux à Shaolin.
Shanghai, le 30 juillet
Mes biens chers cousins corses,
François-Xavier m'a donné des nouvelles récentes et montré, via le miracle "internet", des photos de
vous. Cela m'a réchauffé le cœur.
Nous voilà
revenus à Shanghai, après un mois et 6000 kms de périple: "Epuisés, mais
ravis..!"
Nous avons eu
quelques jours de repos et de préparation avant d'accueillir deux amies d'LN (Idalie
et Edwige) et sa sœur Constance. Leur séjour s'est bien passé : découverte de
Shanghai en journée, soirée et nuit, Bund, Nanjing Lu, temple du Bouddha de
Jade, massage, restaurants divers et variés, bars, magasins, marché du faux et
du tissu où elles ont fait des achats pour des vêtements sur mesure par le
petit tailleur d'LN ! Puis visite des
villages lacustres de Zhouzhuang (deuz "z", deux "h", les
filles !) et Tongli, avec une nuit dans notre hôtel favori. Enfin deux jours
sur l'île bouddhiste de Putuoshan (avec traversée en bateau, visite de temples
et plage au programme).
Aujourd'hui,
gros coup de blues avec le départ des filles : nous nous retrouvons seuls tous
les deux après l'effervescence des derniers jours. Nous nous apprêtons à reprendre
le rythme (plus calme!) de la rentrée : moi-même à l'Ecole française, et LN en
stage chez Camaïeu, après avoir
réussi ses examens.
A l'Ecole
française, la documentaliste s'appelle Françoise Santoni, et est bien sur de
l'île de Beauté. Cet été, elle est retournée en Corse. A son retour, elle m'a
transmis le bonjour de Martine Battesti-Salle qu'elle connaît. Maman me dit que
c'est une cousine proche. Le monde est tout tout petit!!!
Quelques
dernières infos sur les semaines passées:
-
en juin, nous avons bien donné deux représentations de
-
j'ai accompagné pendant quinze jours les 17 élèves de Terminale à Pékin pour
les épreuves du baccalauréat. Instants émouvants et sympathiques, et succès
puisque 16 des 17 élèves sont reçus avec de nombreuses mentions (dont une TB
avec félicitations du jury).
-
deux jours avant notre départ sur
-
en mai dernier, LN a du refuser un contrat de 10000 euros pour un mois de
tournage au cinéma, pour cause d'examens (décision difficile, mais LN est si
studieuse!…hum, hum)
-
j'ai vu sur la principale chaîne de TV chinoise une émission entière consacrée
à Richard Clayderman, très grande vedette ici…
-
avec des amis, nous avons assisté à un tournoi de Sumotori japonais au grand
stade de Shanghai: ambiance étonnante mélangeant respect de la tradition et
humour, pour combats extrêmement rapides et cérémonial à chaque combat très
long… Pour mémoire, c'est "Tékinsalami"
qui a remporté le tournoi en battant "Culottcaca" (n'est-ce pas
Clément?)
- au formidable marché au thé de Shanghai (tout
près de chez nous), le variété est étonnante : des centaines de thés différents
comme le riz ici, ou le café dans d'autres pays…avec les "grands
crus" : de 5 yuans a 2800 yuans les 500 grammes!!!
-
coupures d'électricité volontaires, annoncées dans différents quartiers de
Shanghai, par roulements réguliers.
Je veux vous redire combien cette Chine si différente de
nous est merveilleuse, et les chinois attachants!
Je pense bien à vous Hyacinthe, Liline,
Dominique et Paul, et toute la famille, et vous donne rendez-vous l'été
prochain pour vous présenter LN et lui faire découvrir cette terre corse que
j'aime.
Paul-Vincent
Mis à jour le 15 avril 2005 LNPVCHINE © 2004 –
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