« DEUX ANS DE VACANCES*»

*Rappelez-vous Jules Verne…

 

     

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Ce mois-ci : « Moteur !...  Action ! »

 

Vendredi 16 janvier 2004 :

     Après  quatre mois ensemble sur le sol chinois, l’aventure (et les aventures !!) continue pour LN et PV.

Laissez-nous vous conter cette fois-ci d’une part le voyage de PV à Hanoi (Vietnam), et le tournage télévisé rocambolesque de la star LN.

 

   PV est donc parti seul à Hanoi du 24 au 30 novembre derniers, pour raisons professionnelles (si, si !!). Laissons la parole à PV :

     «  Tout commence toujours par un décollage. Cet avion-là appartenait à la Shanghai airlines, et me transportait vers ma première destination : Canton – j’étais force de faire escale avant Hanoi. Vol de deux heures, avec un peu de retard à l’embarquement ; rien de très original. Notons simplement que sur cette compagnie chinoise on vous offre une petite serviette stérilisée, tiède et humide, très légèrement parfumée, avant de vous servir les rafraîchissements. Parfait pour l’hygiène, et non désagréable. J’ai eu, quant à moi, la chance de disposer d’un voisin qui en a profité pour faire une toilette complète (j’ai dit « complète ») ; avec les traditionnels raclements de gorge et crachats à la fin.

  L’équipage chinois parle beaucoup au microphone. Mon passage préféré a été lorsqu’une voix rassurante s’est élevée : « Notre commandant de bord est un excellent pilote (sic), et a plusieurs années d’expérience, et patati et patata… » ( la méthode Coué est universellement pratiquée…)

  Atterrissage à Canton sain et sauf : aéroport en pleine ville. Chaleur moite étouffante : un bon 28 degrés au rouge soleil couchant en ce 25 novembre.

  Formalités, la douane en plus cette fois avant de quitter le territoire chinois – toujours le formulaire médical en cas de SARS. Après une demi-heure de retard, je suis le premier à embarquer (normal, tous ces petits hommes du Sud m’arrivent rarement à l’épaule. L’avantage pour eux, c’est qu’ils n’ont pas les genoux qui touchent le fauteuil de devant…)

  Autre compagnie aérienne chinoise (China Southern) pour un vol d’une heure seulement. Je suis le seul occidental dans cet Airbus A320 vers le Vietnam.

  (Remarque : on passe sa vie à bouffer dans ces avions ! La passion des chinois pour la nourriture, sans doute…)

Arrivé à Hanoi, un taxi me mène à l’hôtel quatre étoiles sans m’arnaquer. Dans ma chambre, pour l’ambiance, j’allume la TV et tombe sur Navarro : choc ! L’hôtel reçoit TV5. Désormais, dans mes affaires, se mêlent dollars US, yuans chinois, et dongs vietnamiens.

 

PV et quelques collègues de Philosophie devant leur hôtel a Hanoi.

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Les vietnamiens d’Hanoi semblent plus joueurs, plus malicieux, plus charmeurs que les chinois de Shanghai (même si mon collègue de Pékin n’est pas d’accord…). La ville est grouillante comme la mégapole chinoise, mais non de vélos : de mobylettes. Imaginez une meute de centaines de milliers de vélomoteurs pétaradant incessamment. Les Vespa de Naples sont écrasés ici par le nombre ! Très peu de voitures et un raz de marée de mobylettes.

  Mais un mot tout de même du pourquoi de ma présence à Hanoi : stage de formation sur « les nouveaux programmes de Philosophie ». Se réunissent en cette occasion tous les professeurs de Philosophie des établissements français de la zone Asie : Pékin, Manille, Tokyo, Phnom Penh, Séoul, Hong Kong, Singapour, Ho Chi Minh-ville, Hanoi, Bangkok, Shanghai (et des absents notoires d’Australie et d'Indonésie). Réflexions, échanges et travail philosophique de haute volée de 8h à 15h ; ambiance très sympathique pour la découverte de Hanoi de 15h au bout de la nuit…

  Partout ici, on joue au badminton, dans les rues, sur les places, dans les jardins, jeunes et vieux, hommes et femmes. Beaucoup de témoignages de la rivalité qu’ont tous ces pays d’Asie du Sud-Est face au géant chinois. Le plus anecdotique étant ces fausses reproductions d’albums de Tintin intitulés « Tintin à Hanoi », et sensés conter les aventures du héros de Hergé non pas en Chine (dans le fameux « Lotus bleu », comme il se doit) mais au Vietnam !

Pittoresque : on voit en pleine ville une petite rue qui serpente des artisans sculptent les épitaphes des pierres tombales. Des hommes, assez nombreux, habillés à la française : costume trois pièces et béret. Vestiges d’un passe colonial que l’on devine encore aux coins des rues. Rue Dien Bien Phu, je ne peux pas ne pas penser à René…

Enfin, si à Shanghai, vous ne pouvez pas faire un pas sans entendre : « Hello, silkeuuu, sex DiViDi ? » ; à Hanoi, c’est : « Hello, motorbike ? »

 

Quelques philosophes au café…de Philosophie !

 

 Le séjour a vite passé. Je regrette tout de même un peu de ne pas avoir pu aller voir la baie d’Ha Long comme je le désirai. Je n’ai pas eu le temps: ce sera pour une autre fois ! Je retiendrai seulement deux choses marquantes (et opposées) : une messe à la cathédrale St Joseph sur laquelle je suis tombé par hasard alors que je déambulais à la recherche de souvenirs à rapporter dans les ruelles du centre-ville. Les portes grandes ouvertes pour permettre à la foule trop vaste de participer à l’office jusque sur le parvis. Je me suis joint à eux sans me faire « prier ». La même ferveur et la même beauté des chants que ceux constatés aux messes chinoises de Shanghai.

Le second souvenir est le ressenti d’une ambiance, d’un fond sexuel permanent : prostitution, propositions touristiques « glauques » (comme dirait LN). Omniprésence pesante de ce sous-entendu sexuel, à l’hôtel (filles à disposition : vous n’avez qu’ à demander « un oreiller supplémentaire »…), dans les bars, les rues, les lieux de fête… Un malaise ressenti également (parait-il) à Bangkok – est-ce le cas, Albéric ?- mais point à Shanghai, sans naïveté aucune…

Tout se termine toujours par un atterrissage. Pour moi, il y en eut deux : une escale à Hong Kong, dans ce nouvel aéroport immense, ultramoderne et magnifique ! La valse des avions n’y est pas qu’une manière de parler. Décollage, on repasse par-dessus la ville. L’avion à moitié vide fait autant de bruit que ce vieux coucou que j’avais pris du Caire pour rejoindre Abou Simbel… Repas à 12h servi par Vietnam Airlines, et à 16h30 par China Eastern Airlines (qu’est-ce que je vous disais à propos de la bouffe ! Il est vrai qu’on ne se fait pas prier pour manger !)  Fin du périple. »

     Evénement majeur : le tournage d’LN (« et les garçons »… Arrêtez, ça n’est pas drôle !) a débuté le 16 Novembre 2003 pour une série policière qui se nommera « 天网恢恢 » soit « Un immense réseau ». LN y interprète l’inspecteur de Police espagnol Perez (prononcez « Pélésseu » à la chinoise…) qui vient travailler en collaboration avec la Police chinoise. LN est « la gentille » (comment le concevoir autrement ?…)

 

 

 

 

Le maitre-réalisateur (quelle chevelure !) et un acteur américain

 

 

 

        

Les stars masculines chinoises de la série d’LN

 

 

 

 

    Si le tournage mobilise beaucoup LN et n’a pas que des côtés plaisants (la TV et son univers impitoyable !), c’est une sacrée expérience. De Shanghai à Hangzhou, de Paris à Barcelone (LN est en effet partie tourner une semaine en Europe : Francfort, Paris, Lyon, Barcelone), LN poursuit le tournage en compagnie d’une nouvelle camarade, Anne, française elle aussi, et comédienne professionnelle en Chine depuis plusieurs années déjà. LN y parle chinois pour ses répliques face à la camera, et au quotidien (car, comme il se doit, aucun membre de l’équipe de tournage ne parle anglais…). Quelques répliques en espagnol aussi, conformément au rôle pour lequel elle a été choisie (elle correspond parfaitement à l’image que les chinois se font des espagnoles ; elle a même remporté le casting sur ce point face à d’authentiques espagnoles !!) 

     Le 10 décembre 2003 à 9h33, LN a signé son premier autographe : « Trop bizarre ! » (sic).

    Aventure, drame, amour et action au rendez-vous de ce soap à la mode chinoise !

    LN est vraiment trop occupée en ce moment pour vous raconter en détails ce tournage, mais promet d’y revenir dans un prochain récit – lors de la diffusion peut-être.

    Nous vous laissons donc le plaisir de découvrir quelques photos du tournage en avant-première mondiale !

 

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Deux prises volées sur le tournage d’une scène du tribunal…

 

Admirez la perruque du juge à l’anglaise (inspiration Marilyn Monroe) !

 

 

Une comédienne chinoise un peu parano (qui traitera LN de voleuse lors d’une chambre d’hôtel partagée…)

 

« Les plus sympas du tournage » !

   


 

L'inspecteur "Pelesseu" et sa bande…

 


A noter :

 

     Nous avons assisté à un magnifique concert en l’honneur de Berlioz organisé par la région Rhône-Alpes au grand opéra de Shanghai. Très bon moment culturel autour de morceaux classiques de Berlioz bien sûr (ah ! cet air de la Damnation de Faust qui vous rappelle inévitablement la Grande Vadrouille !!) mais aussi chantés d’Offenbach, et l’incontournable Boléro de Ravel (beau Blérot de la Vesle, pour les rémois…).

 

 

Vu à Shanghai :

 

-          L’inauguration d’un coiffeur : le personnel en uniforme rouge va chercher les clients dans la rue pour les coiffer gratuitement. Chacun se fait accueillir par des saluts de bienvenue hurlés par le personnel et les amis alignés en haie d’honneur devant l’entrée du magasin.

-          1 kilomètre (sans exagérer !) de file d’attente au beau milieu des rayons « alimentation » d’une grande surface pour obtenir 1 kilo de pomme de terre gratuit… Tout ça dans ce joyeux bordel si caractéristique d’ici.

-          Toujours le supermarché : les jours de pluie, on vous distribue gratuitement à l’entrée un sac plastique pour parapluie mouille. Astucieux, non ?

-          Les grands succès de Noël ici semblent être la grande musique française : on entend Jordi et la musique d’LN et les garçons dans beaucoup de grands magasins !!

-          Un bus en panne, poussé par ses propres passagers…

-          En pleine rue commerçante, gagnez une voiture en lançant un avion en papier par la fenêtre avant droite du véhicule !

 

**

 

A la fin de ce premier trimestre, il est temps d’établir un premier « bilan » :


 

 

Ce que LN adore…

Ce que PV adore…

Ce que LN déteste…

Ce que PV déteste…

- les yaourts chinois, la cuisine très épicée du Sichuan,

- les transports en commun et les bousculades dans un bain de foule (mais pas tous les jours quand même…)

- les transports en commun et les bousculades dans un bain de foule

 

- être sifflé par les policiers qui règlent la circulation lorsqu’il a fait un pas trop en avant…

- le kung fu, le yoga (et tous les trucs du genre...)

- les petits vieux sans age assis dans la rue à regarder ce qui se passe (ça lui rappelle la Corse…)

- les très mauvaises odeurs, les hôtels de luxe aseptisés

- passer sa journée au marché du tissu puis chez le tailleur

- ces chinois « humains trop humains »

- être suivie de près par les vendeuses dans les magasins

- le yoga (oui, c’est vrai : il n’a pas essayé… mais il n’a pas envie !)

- PV (même quand il est de mauvaise foi)

- LN (même quand elle est angoissée)

- l’usage intempestif des klaxons dans les rues (ça la rend folle !)

- qu’LN s’énerve sur un chauffeur de taxi…

 

- les immenses panneaux publicitaires aux étages des gratte-ciel

- les pétards (ça la rend folle itou!)

- les chauffeurs de bus suicidaires et leurs pointes de vitesse au milieu des vélos et piétons

- les week end non chômés aux magasins ouverts jours et nuits

 

 

- la bière chinoise, les tissus chinois, les orchidées, le Bing hong cha, les xiao long bao dans les bouis-bouis, le vélo, les DVD pas chers, le mouton et la cuisine du Xinjiang

 

 

 


 

 

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Mis à jour le 15 avril 2005                  LNPVCHINE © 2004 – Tous droits réservés