« DEUX ANS
DE VACANCES*»
*Rappelez-vous
Jules Verne…
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PV
n’aime pas trop cette photo, mais LN l’a voulue…alors !
Samedi 22 novembre
2003 :
Bonne fête
Cécile !
L’installation dans notre nouvel appartement
avance lentement mais sûrement : achat de canapés
colorés, de meubles chinois antiques, d’un bureau Ikea (mais
oui !!…). Achat aussi d’un ordinateur Hewlett Packard dernier
cri pour pouvoir rester au mieux liés avec le monde (et vous). Cet
ordinateur nous a d’ailleurs posé quelques soucis ; voici
pourquoi (les non-initiés, laissez tomber et passez au paragraphe
suivant…) : acheté en Chine, le PC dispose d’une
préinstallation de Windows XP (comme en France), mais en chinois (pas
comme en France). Normal, au départ, c’est pour des
chinois !! Mais pour nous, un peu galère (même pour
LN-bilingue. Sur ce coup-là, elle a un peu déçu
PV !…) Donc nous demandons à ce que Windows XP en anglais
soit installé avant l’arrivée chez nous. Après
quelques parlementassions de principe (car Windows XP n’existe pas
officiellement en Chine – problème de licence – mais on le
trouve partout sous le manteau - Shanghai, roi de la copie et du
faux !!!), c’est chose faite. Nous pensions sortis de cette
galère lorsque nous nous aperçûmes que Microsoft Office
n’était pas installé sur notre beau PC (les non-initiés,
nous vous avions prévenus !…). PV court donc les rues pour en
acheter une copie pirate en anglais. Il en trouve une (2 euros, merci !).
Tout fonctionnait, lorsque le même PV interrogea le professeur
d’informatique de l’école française qui lui fournit les CD de Windows XP et Office 2003 en
français… une ultime réinstallation restait à
faire… Enfin ça y est : tout marche ! (Enfin presque
parce que depuis, nous n’avons plus aucun son : Windows ne
reconnaît pas le périphérique audio… Problème
de driver de la carte mère paraît-il… Sauf qu’on
n’arrive pas à s’en sortir. Les copains qui veulent nous
aider à distance sont les bienvenus – notamment Gonzague et
Valoche-«Andrea »….)
LN multiplie et diversifie ses activités.
Après avoir démissionné de l’entreprise Schenker
où elle a travaillé à mi-temps six mois durant, la
voilà redoublant d’activité sous les feux des
projecteurs ! Séances photos (dont une où elle a
entraîné PV qui a fait également des photos – enfin
pour le book du studio seulement), photos de mode (voyez ci-dessous LN pour des
produits Pierre Cardin dans tous les Grands magasins chinois), dédicaces
(pas encore, mais ça viendra… !), et, scoop de
dernière minute : LN sera l’héroïne
d’une série policière pour la télévision
chinoise, qui sera diffusée sur une chaîne nationale
(l’équivalent de nos TFI ou France
Télévision) ! Elle y jouera une inspectrice
(« inspectrice », c’est correct, ça,
Etienne ?) de police espagnole (!!!!!!). Ses répliques seront donc
en espagnol, plus quelques unes en chinois. Sur le tournage qui a
commencé ces jours-ci, elle a rencontré une jeune actrice
française en Chine depuis 8 ans avec qui elle partagera l’affiche.
Alors Isa et Pascale, vous tentez l’aventure asiatique ???!!!???
Tournage durant 2 mois dans plusieurs endroits de Chine; salaire
conséquent (top secret… Non, n’insistez pas !) ;
diffusion au début de 2004. Nous vous tiendrons bien sûr
informés du vedettariat grandissant d’LN (mais suivez les journaux
TV français : on ne sait jamais !!).
Amusez-vous a retrouver LN sur le site d’une de ses agences: www.eseemodel.com
C'est bien LN
sur le paquet P> Cardin1
PV a testé pour la
première fois les coiffeurs chinois en se laissant couper les cheveux
dans un des innombrables salons de coiffure shanghaiens. Par commodité
et curiosité, nous nous sommes risqués dans un des trois
coiffeurs de notre résidence : le critère de
l’affluence, du coût apparemment raisonnable et de la
propreté manifeste (et relative à
Vue du salon
de notre appartement avant ameublement. LN sur le balcon.
Dans le genre, la soirée
d’anniversaire de PV a été l’occasion pour lui de
découvrir enfin, sous la direction d’LN, (outre un bon restau.) le
massage traditionnel chinois dans un des multiples salons prévus
à cet effet. 45 minutes de labourage de dos effectué par une
charmante chinoise en kimono et à la poigne ferme :
allongé , tout habillé (et oui !), et dans une
pénombre silencieuse, la voilà qui vous triture le cou, vous
démonte les vertèbres une à une, vous arrache le bras,
vous enfonce ses poings dans le crâne, vous saisit le nerf qui parcourt
la jambe, vous tapote mains et pieds, vous retourne dans tous les sens comme
une crêpe – non sans s’inquiéter de temps à
autre de votre état : « It’s
OK ? », pour recommencer de plus belle ! Franchement, PV
qui n’aime pas qu’on le tripote reconnaît que c’est
agréable (surtout après…). Il y retournera volontiers (avec
LN bien sûr qui, elle, est une inconditionnelle), en essayant
peut-être un autre genre : deux heures de massage des pieds
uniquement… C’est tout un art (raffinés pour la
torture, ces asiatiques) !
Nous avons pu profiter de l’agréable
climat printanier (oui, 29 degrés les premiers jours de novembre, et
encore un bon 20 degrés mi-mois…) en allant passer un week end
détente à Hangzhou, petite ville à deux heures de train de
Shanghai (quand le train est rapide). Soleil sur le lac entouré de
superbes saules pleureurs et de montagnes dans le proche lointain : le
« paradis sur terre » comme disent les chinois. Du
romantisme dernier cri.
Une
perspective de notre appart. (Bientôt des photos de celui-ci
meublé !)
Tout a commencé par
un voyage en train bondé où nous avions nos places
numérotées (merci, Seigneur !!) : 33 yuans par
personne. Durant le trajet, nous avons exercé notre curiosité en
observant tour à tour (et pêle-mêle) un petit garçon
au visage d’ange faisant ses devoirs sous l’œil attentif de
ses parents somnolant dans le brouhaha du wagon ; les faciès
multiples de
Arrivés
à Hangzhou, détente et repos au bord du lac, donc. Restaurant
pour goûter la cuisine typique de la région (à vrai dire,
le premier soir nous n’avons déniché de correct qu’un
restaurant japonais! Mais le lendemain…). Si le serveur vous dit
« Chouqué », en vous présentant un plat,
rassurez-vous : c’est la fameuse recette du « poulet du
mendiant » de Hangzhou (le serveur a voulu aimablement
s’adresser à vous dans une langue sensée être la
vôtre : « Chicken ». Voilà qui en dit
long sur la connaissance de l’anglais par le chinois moyen…).
LN
négocie des peintures avec une marchande, qui est aussi l’artiste.
Mais Hangzhou, ce
n’est pas qu’une belle ville touristique au charme lacustre. Vue de
Shanghai, c’est aussi la campagne, la vraie ! Quelques minutes de
bus, puis à pied et vous vous retrouvez en pleine forêt de
bambous, face à la montagne verte et arborée. Plus personne, pas
de pollution, pas de construction humaine : la nature vierge (ou presque).
Nous avons donc profité du temps et de l’endroit, ce qui nous a
permis, à l’aventure hors des sentiers battus, de découvrir
le temple Fajing à l’écart des autres. Là, nous nous
inclinâmes devant une statue de Bouddha, au rythme lancinant des
prières murmurées par le collège de moines dans la salle
voisine. Nous aurions même pu profiter de l’endroit pour
déjeuner végétarien avec ces derniers, si notre planning
nous l’avait permis. En revenant tranquillement vers la ville, nous nous
sommes arrêtés au milieu de quelques plantations de thé
déguster l’infusion locale chez un exploitant.
Assurément, nous retournerons de temps à autre dans cet
endroit fort reposant si proche du grouillement incessant de
Shanghai (notamment au printemps lorsque tout est en fleurs)!
« Quelle chaleur en ce début novembre ! »
Nos petits week ends ensoleillés de cette
fin d’année nous amènent donc à parfois quitter
Shanghai. D’autres fois, nous restons dans la ville, « perle
de l’Orient », où nous flânons à nos occupations
préférés : photos de mode, marché du tissu et
yoga pour LN ; flâneries dans les rues à la découverte
de nouveaux quartiers pour PV ; tour des
« antiquaires » et marché du faux ;
massages ; dîners entre amis ; brunch le dimanche au restaurant
français «
Pour toutes les mauvaises langues, nous rappelons que nous nous levons
tous les jours à 6H00… (oui, 6H00 du matin,
oui…Gnagnagna…).
Mais aussi travail (études pour LN, préparation des cours
pour PV), et ménage…
L’un de ces derniers week ends a
été l’occasion pour LN de faire découvrir
(enfin !) à PV le
quartier d’affaires ultramoderne de Shanghai, « nouvelle
ville » nommée Pudong, sur l’autre rive du fleuve
Huangpu. Là se trouve la célèbre « Perle
d’Orient» emblème de
LN
achète de l’anis étoilé à une petite
marchande de rue.
PV et LN ont rencontré leur premier
lépreux en plein centre-ville : choc des cultures entre
l’occidentalisation effrénée de la cité chinoise, et
la multiplication des mendiants. Ce lépreux est signe
« rassurant », comme les nombreux mutilés ou
handicapés physiques à chaque coin de rues, que l’Etat
chinois ne les cache plus (ou pire…). En revanche, en trois mois,
toujours pas d’handicapés mentaux rencontrés dans cette
mégapole de quatorze millions de shanghaiens et ce pays d’un
milliard quatre cents millions d’habitants. Voilà qui est moins
« rassurant »…
PV a également croisé son premier
« rat des villes » (mais il paraît qu’il
n’a pas une bonne vue…).
Notre dernière expérience
mémorable : la messe parmi les chinois catholiques. Nous nous
sommes rendus à une des messes hebdomadaires à la
cathédrale St Ignace de Shanghai (de l’avis de tous, une
architecture de peu d’intérêt mais une importance historique
notoire). Cathédrale (guère plus grande qu’une
église européenne de quartier) construite donc par les
jésuites de la fin du XIXème siècle, et qui trône
désormais de manière un peu surréaliste au beau milieu des
buildings d’un des quartiers les plus occidentalisés de la ville
communiste ! C’est à cet endroit que Steven Spielberg a
tourné le magnifique Empire du soleil.
Première
impression : calme et recueillement d’une foule relativement dense.
Immense majorité de chinois (des femmes et des hommes, des jeunes
et moins jeunes, des familles); quelques occidentaux expatriés
noyés dans la masse. Des gens qui arrivent en retard « comme
chez nous » (mais notons que la plupart des chinois travaillent le
dimanche). Un prêtre et des enfants de chœur « comme chez
nous ». Des écrans vidéos sur lesquels défilent
les textes des chants (en chinois, sauf l’évangile qui
défile en chinois et en anglais !). Des mots de la liturgie (peu
nombreux) qui demeurent en latin : il est assez surréaliste
d’entendre une foule chinois dire en
chœur « Amen » ou
« Alléluia » au milieu d’un flot de paroles
chinoises ! Une liturgie Vatican II sans fioritures. Une chorale
remarquable de voix d’hommes et de femmes : quelle beauté,
justesse et force dans leur façon de chanter !!! (LN assure que
tous les chinois – adeptes sinon inventeurs du Karaoké –
chantent juste et bien !) PV est resté muet durant toute la
cérémonie, alors qu’LN a chanté en chinois de la
plus belle des manières !
Cathédrale St Ignace (photo d’archives)
Quelques différences qui attestent
d’une acculturation éminemment respectable : tous les textes,
homélie, chants sont en chinois, à l’exception notable du Notre
Père récité en latin (surréaliste, encore une
fois !!) ; une participation de l’assemblée qui rappelle
la ferveur des polonais, non des français qui marmonnent ; et,
à la communion, deux points cruciaux. Le premier, c’est
qu’aucun enfant de chœur ne guide l’assemblée dans
l’allée centrale vers la communion. Aussi chacun sort de son banc
dans une bousculade étonnante. LN constate que même pour communier
les chinois sont prêts à se marcher dessus pour passer en
premier ! PV, inquiet : « Et s’il n’y en avait
pas pour tout le monde… »
La seconde différence est la suivante : si face au
prêtre qui vous présente l’hostie, vous l’entendez
vous dire : « Chaussette ! », répondez
« Amen » comme par réflexe, sans pouffer. LN vous
expliquera ensuite que le prêtre n’a fait que dérouler la
liturgie en vous disant en chinois : « Le corps du
Christ » !
Enfin, le parvis de la
cathédrale, à la sortie de la messe ressemble à la cour
des miracles : les mendiants se pressent et testent votre cohérence
de bon chrétien. Vous leur donnerez à chacun : la
quête n’a pas eu lieu ; elle est pour eux.
Si on nous avait dit qu’un beau jour de fin novembre nous
prierions avec des chinois, en territoire chinois !
LN au travail (nous avons choisi l’ordinateur et le bureau, pas les rideaux…)
Poursuivons notre rubrique
« spécificités chinoises » :
-
chaussettes
avec doigts de pieds (comme un « gant de pied »,
voyez-vous…).
-
surabondance
du « petit personnel » dans les magasins, grandes
surfaces, restaurants,… pour vous accueillir, tenir la porte, vous
conseiller, vous pousser à la consommation,… (ça
énerve beaucoup LN d’avoir toujours quelqu’un qui vous
suit !)
-
Au
MacDonald, sachez qu’on ne débarrasse pas soi-même son
plateau à la fin du repas (vous mettriez du petit personnel au
chômage…) !
-
musiques
diverses et bizarres des téléphones portables qui hurlent
incessamment dans les lieux et transports publics.
-
A
Hangzhou, les feux tricolores affichent le décompte des secondes, pour
indiquer aux véhicules le temps qui sépare le changement de
feu du vert au rouge (et réciproquement).
-
des
marques françaises qui n’en sont pas (pour les habits ou les
produits de beauté) : « Poudoudou
vingt-trois », « tout a coup »,
« faire jou jou », « le tutu »
(sic),… par exemple.
-
Brochettes
de fruits frais chaudement caramélisés (pommes-cerises, kiwis,
mandarines, fraises, raisins, tomates-cerises,…) : un régal
– pour le dentiste aussi !
-
Une
statue de Jean-Sébastien Bach sur une « place »
près de la gare de Shanghai… Pourquoi ? Mystère (si
quelqu’un a une info…)
-
Du
trèfle (à trois ou quatre feuilles pour les chanceux) à
manger en salade.
-
La
patience – qui se mesure aussi à la lenteur des escalators des
grandes surfaces ou lieux publics !
-
Pas
d’espace pour les jambes dans les autobus (pas de place pour un
shanghaïen moyen, alors pour PV, imaginez !!)
-
Et
toujours : péter, roter, faire chier les mioches dans les poubelles
publiques… « Bon appétit, bien
sûr ! »
Un
aperçu de la cuisine – et du cuisinier.
Vous avez dit
« coût de la vie » ? (prix courants):
-
seize
œufs frais : 5,5 yuans
-
six
bananes : 3 yuans
-
un
poulet moyen rôti :9,5 yuans (qui a dit « aux
hormones » ?)
-
-
un
cd-rom chinois vierge : 2,4 yuans
-
un
cd-rom réinscriptible Sony : 25 yuans
(Rappel : un euro=dix yuans)
Mis à jour le 15 avril 2005 LNPVCHINE © 2004 – Tous droits réservés